La Collégiale Notre-Dame, située sur la Place d'Armes, à Vitry-le-François, dans le département de la Marne fut construite au xviie siècle, dans la ville fondée en 1545 par François Ier, qui lui donna son nom et ses armes, après la destruction totale par Charles Quint de l'ancienne place forte médiévale de Vitry-en-Perthois, déjà partiellement démantelée au xiiie siècle.
La première pierre de la Collégiale Notre-Dame, à structure identique à celle des grandes cathédrales, fut posée en 1629. Sa façade à deux tours et l'intérieur sont de style classique.
Grandes orgues provenant de l'abbaye de Trois-Fontaines, maître autel de 1716 provenant de l'abbaye Saint-Denis de Reims, chaire par Remy Drappier de 1712.
Beau tableau de Frère Luc: Saint François, Crucifixion par Restout de 1737.
La collégiale fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 septembre 1920.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A9giale_Notre-Dame_de_Vitry-le-Fran%C3%A7ois
La ville de François Ier
La ville a été fondée en 1545 par le roi de France François Ier.
En 1542 débute la neuvième guerre d'Italie. En 1544, Charles Quint, ligué avec Henri VIII d'Angleterre, entre en Champagne et assiège la ville proche de Saint-Dizier tandis qu'une partie de l'armée de François Ier est à Vitry-en-Perthois. Suite à des attaques subies par ses troupes, Charles Quint envoie des éclaireurs brûler et détruire entièrement Vitry, faisant fuir vers Châlons l'armée française dirigée par le seigneur de Brissac60. Le 18 septembre 1544, François Ier et Charles Quint signent la trêve de Crépy-en-Laonnois.
Après avoir pensé reconstruire Vitry-en-Perthois qui était « la clef de son royaume du côté de l'Allemagne », François Ier décide d'ériger une nouvelle ville à l'abri des collines et donc de l'artillerie. Il la fait bâtir à une demie-lieue de l'ancien bourg, à la place du village de Maucourt61 (ou Moncourt62), en bordure de Marne. Le roi de France donne son nom, son emblème, la salamandre, et sa devise « Nutrisco extinguo », traduite en français par « je nourris et j'éteins », à la nouvelle cité48.
Le 28 janvier 1545, il ordonne au bailli de Vitry de tracer le plan et les fossés sur un terrain qui appartenait aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui sont donc expropriés en échange de 300 livres par an35. Le plan, approuvé par édit au moi de mai62, est dessiné par l'architecte Girolamo Marini35. Malgré de nombreuses réticences63, une grande part des villageois de Vitry (désormais « la Brûlée ») déménagent pour Vitry-le-François, à qui on accorde des avantages économiques (droits de foire et marchés, exemption d'impôts pendant vingt ans, facilités de construction64,35, etc.), avec l'ensemble des juridictions48. La sécurité qu'offre cette nouvelle ville est également un facteur de départ de nombreux habitants65. On se sert d'ailleurs des pierres de l'ancienne Vitry pour édifier la nouvelle61 même si la plupart des maisons sont construites en bois66. En 1557, 500 maisons sont achevées65.
Avec la mort de François Ier, en 1547, le développement de la ville est menacé. Henri II, son successeur, annule le 3 mai les édits créant et fortifiant la cité ainsi que les avantages économiques67 ; cependant, le 10 novembre ces édits sont rétablis68.
Vitry-le-François est entourée de murailles et de remparts avec huit bastions dépourvus de maçonneries mais protégés par des fossés d'eau vive et possède une citadelle66, détruite par la suite. Les fortifications ne sont achevées qu'en 162469. La ville est divisée en quatre quartiers : le quartier Notre-Dame, le quartier du Lion-d'Or, le quartier de la Halle et le quartier Saint-Germain, sur le site de l'ancien Maucourt70. En 1587, les anciens moulins de Maucourt, détruits pendant la guerre, tournent à nouveau.
Le centre-ville du xvie siècle
Le centre-ville correspond à l'ancienne ville forteresse dessinée en 1545 par Girolamo Marini selon un plan orthogonal. La ville se définissait alors comme un carré de 612 mètres de côté, découpé en ilots carrés ou rectangulaires. Au centre, se trouvait une place carrée de 117 mètres de côté, la place d'Armes. Là se rejoignaient les deux artères principales, larges de 13,40 m, qui décomposaient la ville en quatre quartiers, eux-mêmes divisés en quatre par des rues dites « foraines » de 7,80 m, puis subdivisés en ilots par des voies plus étroites de 6,25 m de large35. Toutes ces rues ont été créées de manière rectiligne, exception faite de la « sinueuse »36 rue des Tanneurs.
À la différence des bastides traditionnelles françaises du Moyen Âge, les rues principales permettaient l'accès à la place par le milieu des côtés, et non aux angles, le plan s'inspirant ainsi de l'urbanisme piémontais. Les alentours de la place d'Armes accueillaient les principaux lieux publics de la ville dont l'église, le cimetière, les halles et le palais de justice35. Même si les fortifications disparurent vers 189537 et malgré la destruction presque totale de la ville par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, le centre-ville fut reconstruit par Maurice Clauzier, conservant ainsi sa morphologie de ville nouvelle de la Renaissance
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vitry-le-Fran%C3%A7ois
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